Femmes et numérique : une question historique

Le Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History (C²DH) est le troisième centre de recherche interdisciplinaire de l’Université du Luxembourg. Il met l’accent sur une recherche de haut niveau ainsi que sur l’analyse et la diffusion publique de l’histoire contemporaine du Luxembourg et de l’Europe. Il encourage une approche interdisciplinaire avec un intérêt particulier pour les nouvelles méthodes et les nouveaux outils dans la recherche et l’enseignement historiques.

Au cours d’un atelier de 90 minutes, interactif, il s’agira de montrer aux élèves les enjeux liés à la baisse de la participation des femmes dans les filières et professions liées à l’informatique et le rapport complexe qu’entretiennent femmes, genre et numérique.

Partant de la chute actuelle de la participation des femmes, les élèves découvriront que la situation n’a pas toujours été semblable et que la participation des femmes à l’informatique est réelle, et ce depuis les human computers ou les Eniac Girls durant la seconde guerre mondiale. L’entrée des femmes dans des activités de programmation est importante au cours des années 1960 et 1970 et les possibilités de recrutement certaines, tandis que quelques figures à l’instar de Stephanie Shirley se distinguent et fondent même des entreprises pionnières.

Comment expliquer cet âge d’or et quelles sont les raisons du déclin à partir des années 1980 et de la masculinisation des professions informatiques ? Quels facteurs ont joué dans le sens d’un recul de la présence féminine ? (stéréotypes, culture geek, enjeux économiques, etc.)

Pour appuyer cette réflexion les ateliers seront menés en trois temps par des étudiants du Master en histoire européenne contemporaine (Mahec) de l’Université du Luxembourg, sous la supervision du Prof. Schafer qui a mené avec eux pendant un an de séminaire régulier sur cette thématique:

  • Une présentation générale des enjeux historiques
  • Portraits de femmes informaticiennes : à la découverte de leurs réalisations et postérité (2 portraits de femmes en 10 mns chacune, par ex. Ada Lovelace, Steve Shirley, Jake Feinler, ou portraits collectifs – ENIAC Girls, héroïnes de « Hidden Figures », etc.)
  • Des sources historiques qui nous parlent de femmes et numériques … (3-4 courtes présentations de plusieurs sources choisies pour la variété des supports et périodes en 10 mns chacune)

Chaque temps est suivi ou accompagné d’un quizz interactif auquel les élèves répondent depuis leur téléphone portable, permettant aussi de tester leur compréhension, mais aussi d’engager le débat (notamment sur les stéréotypes véhiculés par la publicité dans la partie Étude de sources historiques).

Attendus/enjeux de l’atelier

  • sensibiliser les élèves à une réflexion sur femmes et numérique
  • apporter des connaissances historiques (histoire de l’informatique, de l’innovation et histoire des femmes)
  • analyser des sources historiques
  • exercer la capacité critique des élèves et déconstruire des stéréotypes
  • créer un dialogue entre élèves et étudiant-e-s de l’université du Luxembourg

Intervenants: Etudiants de l’Université du Luxembourg sous la supervision de leur Professeure Valérie Schafer